Ils semblent avoir ignoré que le monde aujourd’hui est travaillé de l’insurmontable besoin d’un ordre nouveau qu’il s’efforce de réaliser sans le connaître ; qu’on n’arrête point le mouvement progressif de la société, qu’on le dirige tout au plus, et que dès lors il faut, sous peine de mort, que le Gouvernement se décide entre les principes qui s’excluent. […] « LES MORTS ». […] Heureux les morts qui meurent dans le Seigneur ! […] Heureux les morts qui meurent dans le Seigneur !
Âgé de quatre ans, il fut confié aux soins de son grand-père maternel, qui le mit très-jeune au collège à Beauvais ; et après la mort du vieillard, il passa à Port-Royal-des-Champs, où sa grand’mère et une de ses tantes s’étaient retirées. […] C’est elle que je me suis surtout efforcé de bien exprimer, et ma tragédie n’est pas moins la disgrâce d’Agrippine que la mort de Britannicus. » Et malgré ce dessein formel de l’auteur, le caractère d’Agrippine n’est exprimé qu’imparfaitement : comme il fallait intéresser à sa disgrâce, ses plus odieux vices sont rejetés dans l’ombre ; elle devient un personnage peu réel, vague, inexpliqué, une manière de mère tendre et jalouse ; il n’est plus guère question de ses adultères et de ses meurtres qu’en allusion, à l’usage de ceux qui ont lu l’histoire dans Tacite. […] Hippolyte amoureux ressemble encore moins à l’Hippolyte chasseur, favori de Diane, que Néron amoureux au Néron de Tacite ; Phèdre reine mère et régente pour son fils, à la mort supposée de son époux, compense amplement Junie protégée par le peuple et mise aux Vestales. […] Il faut envoyer consulter l’oracle… » Au troisième acte, au moment où Thésée, qu’on croyait mort, arrive, et quand Phèdre, œnone et Hippolyte sont en présence, Phèdre ne trouve rien de mieux que de s’enfuir en s’écriant : Je ne dois désormais songer qu’à me cacher ; c’est imiter l’art ingénieux de Timanthe, qui, à l’instant solennel, voila la tête d’Agamemnon.