Jeudi 10 avril Autrefois il y avait un effort chez les pastellistes pour représenter le charme, l’esprit, le sourire d’une figure de femme ; à présent on dirait que nos pastellistes en faveur, avec leurs roses d’engelures et leurs violets plombés, ne veulent exprimer que l’éreintement, l’ahurissement, le barbouillage de cœur, enfin tous les malaises physiques et moraux d’une physionomie de femme. […] Et dans ce bâtiment, où il avait pour coucher avec le capitaine, un espace grand comme le canapé où nous sommes assis, il parle de son bien-être moral, tout le temps que dura la traversée. […] la négation, l’insulte, le crucifiement moral.
L’explication est à chercher non plus seulement dans le tempérament artistique mais aussi dans le caractère moral du poète. […] — Les morales se succèdent l’une à l’autre en un incessant conflit ; mais la morale est une réalité en devenir constant. […] Il est moral, comme la santé même, dès qu’il est sincère.