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1023. (1889) Les artistes littéraires : études sur le XIXe siècle

l’écrivain dénué de sens moral qui, dans sa jeunesse composait un volume où l’on a remarqué surtout les situations scabreuses ? […] Pour qui sait juger impartialement les choses, son rôle moral paraît fini dans l’histoire de l’humanité, et l’heure n’est pas loin peut-être où la doctrine du rêveur de Nazareth entrera d’une manière définitive dans le passé, aussi bien que les théogonies des Hellènes, des Celtes et des Scandinaves, sur les ruines desquelles elle avait assis sa puissance. […] En dehors de ces manifestations purement physiques, leur état se révèle par des crises morales, habituelles à ceux-là seulement chez qui le système nerveux a pris une prépondérance anormale. […] Ces revirements subits et absolus, dont nous citons un exemple dans la marche de leur pensée, nous pourrions en citer mille, et nous les retrouvons dans leur caractère, dans leur âme, dans chaque fait de leur développement intellectuel ou moral. […] Il n’est ni sarcastique, ni amer, ni désenchanté, ni rien qui rappelle, de près ou de loin, le trouble moral où a vécu notre temps.

1024. (1769) Les deux âges du goût et du génie français sous Louis XIV et sous Louis XV pp. -532

On fit le même accueil au Philosophe sans le savoir, autre drame tout moral, & où la morale ne nuit point à l’action. […] L’Auteur des Contes Moraux fut loué pour avoir souvent pratiqué cette maxime. […] La terre, les cieux, les enfers, tous les élémens, tous les êtres, soit moraux, soit physiques, semblent obéir à sa voix. […] Il n’a recours aux êtres moraux que pour l’ornement & l’utilité de son sujet. […] L’épuisement des combinaisons morales du Drame en a fait chercher de physiques.

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