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744. (1864) Cours familier de littérature. XVIII « CIVe entretien. Aristote. Traduction complète par M. Barthélemy Saint-Hilaire (2e partie) » pp. 97-191

C’était à un Grec de donner au monde le secret des chefs-d’œuvre de la Grèce. […] Il veut se passer du mot mystère, qui seul donne la clef des deux mondes, et il reste à la porte de l’un et de l’autre. […] Il y a deux mondes, un monde visible et un monde invisible. […] Qui a jamais demandé à Aristote lui-même ce qu’il pensait de l’éternité du monde ? […] L’homme n’est point égaré en ce monde.

745. (1865) Cours familier de littérature. XX « CXXe entretien. Conversations de Goethe, par Eckermann (2e partie) » pp. 315-400

En général, avant de connaître le monde extérieur, je n’éprouvais de plaisir qu’à reproduire mon monde intérieur. […] Oui, je peux le dire, si pour peindre le monde j’avais attendu que je le connusse, ma peinture serait devenue un persiflage. » C’est ainsi que Goethe disait de Byron que le monde était pour lui transparent, et qu’il pouvait le peindre par pressentiment. […] « Si Votre Excellence soutient, dis-je alors, que le monde est inné dans le poète, elle ne parle sans doute que du monde intérieur, et non du monde des phénomènes et des rapports ; par conséquent, pour que le poète puisse tracer une peinture vraie, il a besoin d’observer la réalité. […] Goethe ne cacha pas la grande supériorité de l’Anglais pour l’esprit, la connaissance du monde et la puissance de production. […] Quand Napoléon était encore de ce monde, ils le haïssaient, et ils pouvaient largement se décharger sur lui.

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