Pique l’un, pique l’autre et pense à tout moment Qu’elle fait aller la machine, Léger cette fois et presque allègre. […] S’assied sur le timon, sur le nez du cocher, Le commissaire se repose un moment en s’appuyant à un bec de gaz ; il souffle, il s’essuie le visage ; il va recommencer ; le vers est à la fois stable et inquiet ; il exprime un mouvement qui reprend au moment presque où il s’arrête. […] Il n’y a pas de rumeur à ce « moment crépusculaire », et il est indifférent pour l’effet à produire qu’il y en ait une ou qu’il n’y en ait pas, et c’est à ce « reste de jour » mêlé à l’ombre que l’auteur et le lecteur doivent penser, pour bien voir le geste du semeur élargi jusqu’au ciel.
Ce n’est point même encore l’objet de ce chapitre, parce que je dois, pour le moment, laisser la question indécise jusqu’à ce qu’elle sorte d’elle-même de la discussion comme conséquence rigoureuse. […] J’écarte pour le moment, comme on voit, l’examen de l’action continue de la Providence sur les sociétés humaines, parce qu’on l’écarte assez généralement dans la discussion actuelle : au reste, aucune des deux classes ne la nie ; seulement chacune l’explique à sa manière. […] Ceci est donc très important, puisqu’il s’agit, en dernière analyse, d’établir que les deux systèmes sont fondés en raison, c’est-à-dire de faire tout reposer sur les traditions, au moment même où les traditions nous échappent. […] Ceux qui, dans ce moment, professent, à cet égard, les doctrines anciennes, croient jeter dans la société une lumière nouvelle, en annonçant, comme une vérité qui va être admise, que l’homme n’a pas le pouvoir de créer sa langue.