Car il m’a intéressé du moins comme un exemplaire moyen, éminemment représentatif, de la comédie sérieuse sous le second Empire, et aussi, justement, par ce qu’est devenu ce type moderne de l’homme fort dans l’imagination élégante et candide d’Octave Feuillet. […] Il est seulement fâcheux que, outre l’égoïsme infus dans l’homme avec la vie, les conditions économiques des vastes sociétés modernes et le mur qu’elles dressent partout entre les riches et les pauvres rendent impossible la pratique de l’Évangile total. […] Le mariage moderne est, par ses origines, une institution plus chrétienne encore que sociale. […] Il faut se dépouiller de toute affection nationale, il faut oublier son pays si l’on veut goûter et juger les auteurs étrangers, anciens et modernes. […] Boussard est fort intelligent et tout plein d’idées ; c’est le type, embelli peut-être, du « féodal » moderne, qui est le grand financier ou le grand industriel.

Si le roman est placé dans un rang subalterne parmi les travaux de l’esprit, en retour il occupe une grande place dans l’histoire littéraire des sociétés modernes. […] Or comment nous considérerions-nous comme menacés par ces passions monstrueuses, étranges, basses, que trop souvent se complaît à décrire le romancier moderne ? […] Il est certain qu’au point de vue de la force intellectuelle productrice, les temps modernes peuvent et doivent opposer à l’antiquité, après Shakespeare, Balzac. […] De même que l’exquise urbanité du siècle précédent a dégénéré en simple et sèche politesse, de même la finesse de nos aïeux a presque partout disparu pour faire place à la gaieté moderne, fille bâtarde du vieil esprit français. […] il a raillé les Grecs modernes avec une finesse et une élégance dignes du siècle de Périclès.