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1727. (1886) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Deuxième série « M. Deschanel et le romantisme de Racine »

Les vers sur la disgrâce de « l’altière Vasthi » sont l’indispensable préambule du récit d’Esther : les contemporains y virent une allusion que peut-être le poète n’y avait pas mise. […] Deschanel, Racine avait la sensibilité d’imagination ; mais il semble avoir eu le cœur un peu sec35. » Ainsi, pour se mettre à l’aise avec l’auteur de Bérénice, M.  […] « Tout cela n’est pas mis au hasard », dit M.  […] Tantôt il met la césure après les trois premières syllabes : C’est dommage : | il avait le cœur trop au métier, etc., etc. […] Assurément elles ne sentent ni ne parlent comme dans un temps où l’on pouvait être petite-fille du Soleil et fille du Juge des morts (Phèdre) ou petite fille de la Terre (Aricie), et où le dieu des mers mettait des monstres à la disposition de ses amis.

1728. (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre XVII, l’Orestie. — les Euménides. »

» — Leurs invectives deviennent menaçantes ; elles crient à l’impiété et au sacrilège : on dirait qu’elles veulent mettre en interdit, par leurs anathèmes, le temple profané par son propre dieu. […] Pallas Poliade fut la Patrie même, la patrie divinisée et mise sur l’autel. […] Elle comble de louanges ses alliées nouvelles ; en place des armes sanglantes qu’elles lui rendent, elle met entre leurs mains un sceptre de gloire. […] L’ancêtre ayant tué son enfant, le meurtre renaît, comme un instinct invincible, dans sa descendance ; le parricide et le fratricide mettent en coupes réglées sa maison. […] Il a détruit la masse de son œuvre, et de longs siècles se sont passés avant qu’il ait justifié la confiance superbe que le poète avait mise en lui.

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