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699. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 9, comment on rend les sujets dogmatiques, interessans » pp. 64-66

Il y a plus à profiter dans son poëme de natura rerum, tout rempli qu’il est de mauvais raisonnemens, que dans l’éneide de Virgile : cependant tout le monde lit et relit Virgile, et peu de personnes font de Lucrece leur livre favori.

700. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre IV. L’âge moderne. — Chapitre I. Les idées et les œuvres. » pp. 234-333

La terre est mauvaise ; ce sont des collines nues où souvent la récolte manque. […] Voici par exemple « le vieux cornu, le vieux pied de bouc, qui nous a joué tant de mauvais tours, le chien sournois, surtout le jour où il s’est faufilé incognito dans le paradis » et a mis nos grands parents à mal. […] » On voit qu’il parle au diable comme à un camarade malheureux, mauvais coucheur, mais tombé dans la peine. […] Il lisait les chartes provinciales, les plus mauvais vers latins du moyen âge, les registres de paroisse, même les contrats et les testaments. […] Le propre de l’artiste est de couler les grandes idées dans des moules aussi grands qu’elles ; ceux de Wordsworth sont en mauvaise glaise vulgaire, ébréchés, incapables de garder le noble métal qu’ils doivent contenir.

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