Je ne sais si le raisonnement est bien bon, mais je sais que le temps vient où la critique, s’imaginant avoir justifié par des raisons inverses toutes les prétendues fautes de goût de Shakespeare, dédaignera de blâmer les plus mauvais jeux de mots d’Hamlet, et oubliera de nous faire frémir d’horreur au spectacle de l’œil de Glocester écrasé par le talon de Cornouailles367. […] La nature, méchante mère, t’avait prodigué « tout ce qui constitue le mauvais critique ». […] Voilà pourquoi il néglige la philosophie, et a de mauvaises noies. […] Le séducteur indifférent de done Elvire, de Charlotte et de Mathurine, le grand seigneur à la main si légère et si gracieuse quand il soufflette Pierrot, cet impertinent qui ose trouver mauvais que l’on caresse son accordée, est le frère aîné du comte Almaviva ; il représente tout un ordre de choses qui fut conduit aux abîmes par la main du Commandeur440. […] Ces mauvais choix pour les emplois publics, qui révoltent Alceste, qui les fait, sinon le roi449 ?
Un lit de paille, une table, un vieux coffre et deux mauvaises chaises composaient tout son ameublement ; il y régnait cependant un air de propreté qui écartait l’idée de la misère. […] Il débarqua à Madagascar vers la mauvaise saison, qui commence à la mi-octobre ; et peu de temps après son arrivée il y mourut des fièvres pestilentielles, qui y règnent pendant six mois de l’année, et qui empêcheront toujours les nations européennes d’y faire des établissements fixes. […] dit Paul ; ces arbres ne produisent que de mauvais fruits ; il n’y a pas seulement ici un tamarin ou un citron pour te rafraîchir. — Dieu aura pitié de nous, reprit Virginie ; il exauce la voix des petits oiseaux qui lui demandent de la nourriture. » À peine avait-elle dit ces mots, qu’ils entendirent le bruit d’une source qui tombait d’un rocher voisin. […] Le chef de cette troupe s’approchant de Paul et de Virginie, leur dit: « Bons petits blancs, n’ayez pas peur ; nous vous avons vus passer ce matin avec une négresse de la Rivière-Noire ; vous alliez demander sa grâce à son mauvais maître. […] Pendant que nous étions assis auprès de ce feu, un des habitants nous raconta que, dans l’après-midi, il avait vu un vaisseau en pleine mer, porté sur l’île par les courants ; que la nuit l’avait dérobé à sa vue ; que deux heures après le coucher du soleil, il l’avait entendu tirer du canon pour appeler du secours ; mais que la mer était si mauvaise, qu’on n’avait pu mettre aucun bateau dehors pour aller à lui ; que bientôt après, il avait cru apercevoir ses fanaux allumés, et que dans ce cas, il craignait que le vaisseau, venu si près du rivage, n’eût passé entre la terre et la petite île d’Ambre, prenant celle-ci pour le Coin-de-Mire, près duquel passent les vaisseaux qui arrivent au Port-Louis ; que si cela était, ce qu’il ne pouvait toutefois affirmer, ce vaisseau était dans le plus grand péril.