/ 2310
1236. (1883) Souvenirs d’enfance et de jeunesse « Chapitre IV. Le Séminaire d’Issy (1881) »

Tout n’était pas mauvais dans la franche gaieté rabelaisienne qui, à cette époque, n’était pas tenue pour incompatible avec l’état ecclésiastique. […] Plus tard, j’éprouvai une sorte d’agacement à voir la réputation exagérée d’Auguste Comte, érigé en grand homme de premier ordre pour avoir dit, en mauvais français, ce que tous les esprits scientifiques, depuis deux cents ans, ont vu aussi clairement que lui. […] Qu’il doit être dangereux de présenter avec tant de force les mauvaises doctrines !

1237. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Lettres de m. l’Abbé Sabatier de Castres ; relatives aux trois siecles de la littérature françoise.ABCD » pp. -641

C’est bien assez d’avoir en à supporter des Contrefactions multipliées & fautives, de mauvaises Critiques, des Libelles calomnieux, des clameurs, sans qu’on vienne, contre tout droit & toute décence, usurper mon travail, & me mettre dans le cas qu’on n’avance peut-être, sous mon nom, des choses que je n’aurois voulu ni penser, ni écrire. […] Les honnêtes gens eussent été surpris & révoltés de voir le cri d’un Citoyen étouffé, précisément parce qu’il opposoit la voix de la raison à celle de l’aveuglement & du délire Le Gouvernement est trop désabusé & trop sage, pour n’avoir pas compris qu’il lui importe peu que de plats Ecrivains soient redressés, & beaucoup, que de mauvais Raisonneurs soient confondus. […] Ce qui résultera pour tout Esprit qui voudra faire usage de ses propres lumieres, & se dépouiller de ses préjugés, du dépit contre la mauvaise logique, du mépris pour les inconséquences, de l’indignation contre l’audace & la mauvaise foi.

/ 2310