Tandis que les premiers s’étudient à considérer des formes vides de toute matière, les seconds tâchent de ne jamais perdre de vue la matière que les formes représentent. […] Tout lui est matière à cette analyse : une chanson de Béranger comme un ouvrage de M. […] » Etre la matière ! […] Taine, comme au regard des philosophes de race, cette immense nature, si complexe et si touffue, n’est qu’une matière à exploitation intellectuelle, comme elle est pour le peintre matière à tableaux, et pour le poète matière à rêveries. […] Elles en résument toute là matière, elles en précisent toute la portée.
Pourtant, il s’applique à une matière à laquelle les hommes, plus qu’à aucune autre, se croient tenus d’imprimer eux-mêmes une forme : on y traite de l’évolution dans l’humanité, c’est-à-dire des modes du changement dans cette partie du spectacle phénoménal où le fait de la conscience semblé attribuer à l’être qui subit le changement, avec le pouvoir de le causer, le devoir de le diriger.