Qu’il dédaigne, comme matière poétique, les batailles et les sièges, toute la vie politique et militaire du seizième siècle ; qu’il circonscrive tous les éléments scéniques dans le cercle précis de la vie privée : jusque-là tout est bien, tout est littérairement légitime. […] la matière ne manquait pas.
Il m’ouvrit tous ses cartons avec une inépuisable complaisance, me dessina ou me permit de calquer les costumes dont j’avais besoin, et me prêta même une petite guitare arabe à trois cordes, au ventre en calebasse et au long manche d’ébène et d’ivoire, qui servit à la Péri dans sa scène de séduction musicale ; il est vrai de dire qu’aucune danseuse, à l’exception de mademoiselle Delphine Marquet, ne voulut se conformer aux indications de Marilliat, et que toutes, à mon grand désespoir, préférèrent s’habiller en sultanes du Jardin Turc, ce qui me démontra la vanité de la couleur locale en matière chorégraphique.