/ 2934
708. (1906) La nouvelle littérature, 1895-1905 « Deuxième partie. L’évolution des genres — Chapitre I. La critique » pp. 45-80

Quand il n’y a ni beautés, ni défauts dans une œuvre, qu’au lieu de médiocre, elle est nulle, quand l’artiste n’a pas su lutter avec les difficultés de son sujet et qu’il a été accablé et anéanti par elles, la critique refait à sa manière… elle devient inventive, elle crée15… » Notre époque, où manquent trop les esprits d’ensemble, dans le mépris où l’on tient les idées générales, nous donne, chaque jour, une définition nouvelle de la critique. […] Nous manquons de critiques, a-t-on dit, alors que nous n’avons guère que cela, mais presque tous manquent de liberté, emprisonnés entre la crainte de déplaire et leurs préjugés politiques ou moraux. […] Parce qu’il craint de tomber dans la sensiblerie, il manque, parfois de sensibilité, mais il est d’autre part, un des rares hommes qui sachent raisonner aujourd’hui.

709. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome II « Bibliotheque d’un homme de goût — Chapitre X. Des Livres nécessaires pour l’étude de la Langue Françoise. » pp. 270-314

On doit lui savoir gré d’un travail fort épineux en lui-même, mais dont il ne peut manquer de revenir beaucoup d’utilité à ceux qui voudront en profiter. […] Outre les mots & les choses, l’auteur y a renfermé des remarques diverses sur notre langue ; mais la plûpart manquent de justesse. […] Je voudrois autoriser tout terme qui nous manque, & qui a un son doux sans danger d’équivoque. […] Il veut seulement rendre les Gascons attentifs à des gasconismes qui ne leur sont que trop familiers, & dont il est important qu’ils se corrigent, s’ils veulent éviter ces petites humiliations auxquelles les personnes qui parlent mal sont exposées, surtout à Paris où ces expressions impropres ne manquent pas de donner lieu à des railleries dont il est toujours désagréable d’être l’objet.

/ 2934