L’expérimentateur est celui qui, en vertu d’une interprétation plus ou moins probable, mais anticipée, des phénomènes observés, institue l’expérience de manière que, dans l’ordre logique des prévisions, elle fournisse un résultat qui serve de contrôle à l’hypothèse ou à l’idée préconçue… Dès le moment où le résultat de l’expérience se manifeste, l’expérimentateur se trouve en face d’une véritable observation qu’il a provoquée, et qu’il faut constater, comme toute observation, sans idée préconçue. […] Mais ils gâtaient ces libertés conquises, ils en abusaient d’une étrange manière, en sortant du premier coup hors de l’humanité et hors des choses ; par exemple, s’ils s’inquiétaient de la nature, s’ils la peignaient, au lieu de l’étudier comme un milieu exact complétant les personnages, ils l’animaient de leurs propres rêves, la peuplaient de légendes et de cauchemars de même, pour les personnages, ils se flattaient d’accepter tout l’homme, chair et âme, et leur premier besoin était d’enlever l’homme dans les nuages, d’en faire un mensonge. […] Tel mémoire de Letronne et d’Eugène Burnouf, en apparence étranger à tout souci de la forme, est un chef-d’œuvre à sa manière. […] Homère est un poète naturaliste, je l’admets un instant ; mais nos romanciers ne sont pas naturalistes à sa manière, il y a entre les deux époques littéraires un abîme.
Alcuin, dans les dialogues qu’il compose pour le fils de Charlemagne, emploie en manière de formules les petites phrases poétiques et hardies qui pullulent dans la poésie nationale