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309. (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Maurice comte de Saxe et Marie-Josèphe de Saxe, dauphine de France. »

Elle peut même dire qu’elle restituera ce royaume à la maison d’Autriche, si la Pragmatique a lieu, et qu’elle ne désire autre chose. […] Vous ne voulez pas enter la maison de Bavière sur la maison d’Autriche avec toutes ses prétentions, car vous ne feriez que détruire un géant pour donner naissance à un autre. Vous ne sauriez prévoir le besoin que vous pourriez avoir quelque jour de la maison de Saxe, contre ceux qui voudraient s’agrandir en Allemagne. […] Celle-ci était alors enfermée par lettre de cachet, — une vilaine action du maréchal, — dans la maison dès pénitentes d’Angers.

310. (1870) Portraits contemporains. Tome IV (4e éd.) « M. DE BARANTE. » pp. 31-61

Aussi ne faut-il pas accorder, je le crois, à sa très-ingénieuse préface une portée plus grande que celle à laquelle il a prétendu : « Dès longtemps, dit-il, la période qu’embrassent les quatre règnes de cette dynastie (les Ducs de Bourgogne de la maison de Valois) m’a semblé du plus grand intérêt. […] Ennemis héréditaires de la maison d’Autriche, amis incertains et très-récents de la couronne de France, les Confédérés avaient, au contraire, toujours trouvé dans la maison de Bourgogne une alliée sûre et fidèle. […] Mais, en revanche, l’éclat du triomphe émancipa hautement la Suisse, la mit hors de page, elle aussi, et au rang des États ; et comme l’a très-bien dit un autre historien de ces contrées : « La bataille de Morat a changé l’Europe ; elle a dégagé la France, relevé l’Autriche, et ouvert à ces deux puissances le chemin de l’Italie, que la maison de Bourgogne était tout au moins en mesure de leur barrer. […] Rien alors ne se fait sans eux, et les plus grands coups, ce sont souvent eux qui les donnent19. » Quoi qu’il en soit des vues nouvelles que ce coin de la question, tardivement démasqué, ne peut manquer d’introduire dans l’histoire finissante de la maison de Bourgogne, l’effet des beaux récits de Jean de Muller et de M. de Barante subsiste ; l’impression populaire d’alors y revit en traits magnifiques et solennels que le plus ou le moins de connaissance diplomatique ne saurait détruire.

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