Des poses, des attitudes de la vie intime, des croquetons de gens assis ou en marche, de gens dans la flâne ou l’effort du travail, de gens dans le calme des passions ou les fièvres de la colère, des planches, des planches de gras lutteurs, et des petits coins de paysages, et des modèles de canons et de pistolets, et deux peintres peignant la jambe d’un Niô sculpté, d’une dimension telle qu’elle semble le tronc d’un vieux chêne, et une Japonaise disant la bonne aventure à un guerrier en laissant, selon la méthode de là-bas, tomber son peigne à terre. […] XXVIII Hokousaï publie en 1819, avec la collaboration de ses élèves d’Osaka, Senkwkoutei, Hokouyô, Sekkwatei Hokoujoû, Shungôtei, Hokkei (un autre que le Hokkei connu), publie Hokousaï Gwashiki, Méthode de dessin par Hokousaï , un volume aux dessins en noir teintés d’une coloration rose et bleuâtre. […] Ainsi l’album Hokousaï Gwashiki, Méthode de dessin d’Hokousaï , publié avec la collaboration de ses élèves, d’Ohsaka, Sénkwakou-teï, Hokouyô, Sekkwatei, Hokoujû, Shunyôtéi, Hokkei, et où le préfacier fait ainsi l’éloge d’Hokousaï : « La peinture est un monde à part et celui qui veut y réussir doit connaître par cœur les diversités des quatre saisons et avoir au bout des doigts l’habileté du créateur. […] Et aujourd’hui l’éditeur Sôyeidô a demandé au maître un nouvel et plus complet album qui servira de méthode pour la jeunesse.
Son esprit, timide et arrogant, usant et abusant des deux méthodes de raisonnement les plus opposées, l’intuition et l’analyse, a presque toujours été trop loin dans l’enthousiasme comme dans la critique, et il n’est pas rare que son style, du moins le style de ses poésies, emblème des contradictions de son caractère et de son esprit, pèche à la fois par le grandiose outré des pensées et par la sécheresse de l’expression. […] Examinant quelle a été l’influence de nos classiques sur le développement général de la littérature, il remarque qu’on leur doit ce qui était d’abord indispensable pour la culture des intelligences et des idiomes : la pureté des formes, le goût, la méthode ; qu’ils ont poli l’Europe, restée rude et grossière, en dépit de Dante, de Shakespeare et de Cervantès ; que par là ils ont contribué pour leur part à préparer la grande poésie allemande, la poésie par excellence, qui allie à la perfection de la forme l’indépendance complète de l’inspiration, qui est naïve et non pas inculte, populaire sans bassesse, simple et hardie, savante et pleine d’abandon, et qui a épuisé l’art pour reproduire toute la fougue et toute l’aimable liberté de la nature en lui laissant ses laideurs et la brusquerie trop souvent choquante de ses contrastes. […] Sa méthode est toute française : beaucoup d’analyse et peu de synthèse, des anecdotes familières mêlées aux jugements de la critique, des peintures de mœurs avec des biographies, des récits, et seulement ce qu’il faut de système pour que l’esprit du lecteur ne se promène pas à l’aventure, sans savoir où il arrivera. […] Ce scrupule de barbe révèle dans quelle méthode le livre a été composé.