Ce n’est pas qu’ils soient tout-à-fait dépourvus de mérite : ils annoncent des connoissances, des lumieres, un esprit cultivé, & sont écrits avec assez de correction ; mais ils manquent tous de cette chaleur qui anime & passionne le Lecteur, qui le fait entrer dans les sentimens du Panégyriste, & sans laquelle il n’existe pas de vrai talent. […] Que la gloire des Corneille, des Despréaux, des Rousseau, des Montesquieu, soit la premiere victime de son goût offensé ; qu’il y répete que le premier n’a fait que des Scenes & pas une bonne Piece ; que l’Oracle de notre Parnasse n’est qu’un Versificateur ; que le Pindare François ne savoit pas sa Langue, & ne mérite point le surnom de Grand ; que le Temple de Gnide n’est qu’un lieu commun.
Je ne méprise point leur mérite. […] Mais Maurice Le Blond s’est montré trop vif en niant tout mérite à cet écrivain.