Avant-propos J’offre au public le second volume de mes Leçons faites au Collège de France. Elles ont été dictées dans le même esprit que les premières, et sont destinées à tenir les médecins et les physiologistes qui s’intéressent aux progrès de la science au courant des questions nouvelles qui ne peuvent surgir et bien se développer qu’en dehors de l’enseigne ment régulier des Facultés. En effet, on peut concevoir, comme je le disais dans le premier volume de ces leçons, deux sortes d’enseignements. L’un est dogmatique ; il donne aux élèves l’ensemble des notions positives et applicables que la science possède, et il les rattache au moyen de ces liens que l’on nomme des théories, dont l’effet est de dissimuler, autant que possible, les points obscurs et controversés qui troubleraient sans profit l’esprit de l’élève qui débute. Lorsqu’on sort de semblables Cours, on pourrait croire que la science est finie et qu’il ne reste plus qu’à étendre et à généraliser les principes qui lui servent de base.
On comprend que cette considération ne mérite pas même de me préoccuper, si j’ai atteint mon but, et si ces leçons peuvent être utiles aux hommes qui cherchent dans les travaux d’autrui ce qu’il y a de bon pour s’en inspirer, et faire faire à la science de nouveaux progrès.