Il a eu deux grands mérites : d’abord, comme je l’ai dit déjà, il a restauré l’alexandrin. […] La Pléiade et ses alentours fournissent des pièces charmantes aux anthologies : Baïf, Magny200, d’autres encore sont loin d’être sans mérite.
Si Phérécide passe pour être guéri des femmes, ou Phérénice pour être fidèle à son mari, ce leur est assez : laissez les jouer un jeu ruineux, faire perdre leurs créanciers, se réjouir du malheur d’autrui et en profiter, idolâtrer les grands, mépriser les petits, s’enivrer de leur propre mérite, sécher d’envie, mentir, médire, cabaler, nuire : c’est leur état. » À plus forte raison laissez-les manger à leur appétit et boire à leur soif, et un peu au-delà. […] « C’est trop, me disait-il, c’est trop de la moitié ; Je ne mérite pas de vous faire pitié » ; Et quand je refusais de le vouloir reprendre, Aux pauvres, à mes yeux, il allait le répandre… Mélange de fierté décente et d’humilité chrétienne, Tartuffe a donc pu apparaître à Orgon bien moins comme un mendiant que comme une façon de bon Monsieur de la Société de Saint-Vincent-de-Paul (excusez cet anachronisme), intermédiaire de bonne volonté entre les personnes pieuses et les pauvres.