Dieu nous garde de remuer le bric-à-brac enfermé dans les casiers de notre mémoire, et de jamais parler latin ! […] Nous avons eu déjà mieux que cela ; il suffit pour le prouver de rappeler les noms d’Étienne Eggis, de germanique mémoire, et d’Adolphe Gaiffe, — le plus beau des enfants des hommes.
Si son image mortelle s’abolit au mystère de l’invisible, nous voyons l’image agrandie de son esprit rayonner plus lumineusement sur notre mémoire, s’y faire désormais impérissable et glorieuse. […] Je n’ai, je le répète, ni le temps, ni la liberté d’esprit qu’il me faudrait pour étudier, même synthétiquement, cette œuvre extraordinaire, qui contient tant de choses essentielles, qui contient toutes choses, pourrais-je dire, car elle va du roman à l’histoire, de l’essai d’art au théâtre, de la philosophie la plus haute aux papotages indiscrets du mémoire ; elle restitue, avec quelle magie de mouvement, avec quel tumulte de vie retrouvée, le passé, et traduit le moderne. […] Chapuis, j’ai cru qu’il me poussait un chêne dans le cœur… » Je cite de mémoire et au hasard du souvenir.