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366. (1883) Souvenirs d’enfance et de jeunesse « Chapitre V. Le Séminaire Saint-Sulpice (1882) »

Tu comprends qu’il faut des ménagements pour ma mère. […] Ma mère devinait tout sans bien comprendre. […] Ma sortie du séminaire sera pour ma mère une énigme inexplicable ; elle croira que c’est pour un caprice que je l’ai tuée. […] Vous le savez, tout cela n’a pas en moi une consistance dogmatique, et, au milieu de tous ces troubles, je tiens encore à l’Église, ma vieille mère. […] De beaucoup, c’était ma mère qui me faisait le plus saigner le cœur.

367. (1913) La Fontaine « I. sa vie. »

Lorsqu’un écrivain, ou du reste un homme quelconque dont on s’occupe, est, de père et de mère, de famille paternelle et maternelle, du même pays, oui, je crois qu’il n’est pas inutile d’étudier la race dont il est, d’étudier le pays qui l’a vu naître au point de vue ethnique. […] J’insiste sur ce détail-là, car La Fontaine en parle dans son Voyage en Limousin, et cela n’est pas sans intérêt, parce qu’il est possible, il est même à peu près certain que La Fontaine tint pour un peu plus de sa mère que de son père, comme il paraît que cela est arrivé pour beaucoup d’hommes supérieurs. […] Oui, il y a eu un père, et je crois qu’il y a eu une mère aussi, qui ont poussé leur fils du côté de la carrière littéraire. Et quel était ce père, et quelle était cette mère ? C’étaient le père et la mère… de Chapelain !

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