Cet homme avait fait représenter Christine, la Maréchale d’Ancre, la Mère et la Fille, Norma, les États de Blois, Richard Darlington h, Napoléon, Charles VII, Lucrèce Borgia, Marie Tudor, Angèle, Léo Burckart i, la Tour de Nesle, Catherine Howard, Don Juan de Marana, la Fête de Néron, tout ce trop-plein enfin, qui ne demandait alors qu’à se répandre, et qu’on a comprimé depuis au risque que la machine littéraire éclatât, comme a éclaté deux ou trois fois la machine politique.
Puis à propos du mariage d’une demoiselle de la Banque avec l’amant de sa mère, un des personnages s’écrie : « L’apothéose de la bourgeoisie, la vieille noblesse sacrifiant un de ses fils sur l’autel du veau d’or, et cela pour que le Bon Dieu et les gendarmes, redevenus les maîtres de la France, nous débarrassent de ces fripouilles de socialistes » (p. 505). […] On convoque les électeurs ; on les étourdit d’une grêle de vocables dénués de sens précis ; on leur promet la lune pour après-demain sans faute ; on accuse le concurrent de coucher avec sa mère, avec le curé ou avec le vénérable de la Loge ; on ouvre un compte au Souverain chez le mastroquet ; on sème, à bon escient, les pièces de quarante sous. — Le jour du vote arrive, et l’électeur dépose, à peu près au hasard, dans un pot suspect, le bout de papier par lequel il s’imagine exprimer sa volonté… Après quoi l’Élu tire sa révérence et se met, tout de suite, à la besogne, à savoir : détourner du budget le plus d’écus possible afin de les distribuer, sous forme de places ou de subventions, aux membres de son comité, à leurs clients et à leur honorable famille.