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1417. (1912) Réflexions sur quelques poètes pp. 6-302

Dans l’Anthologie, les Muses disent à Sapho : « Non, certes, la Parque ne t’a pas gratifiée d’une mince part de gloire, le jour où, pour la première fois, tu as vu la lumière, Sapho ; car nous te donnâmes le lierre immortel, et le père des dieux l’approuva du bruit de son tonnerre. […] On a multiplié les lumières, et cependant nous demeurons toujours dans les ténèbres de l’ignorance. […] Pétrarque voit apparaître une vierge resplendissante de lumière. […] Et toy, sœur d’Apollon, vagabonde courrière, Qui pour me découvrir flambes si clairement, Allumes-tu la nuict d’aussi grande lumière, Quand sans bruit tu descends pour baiser ton amant ? […] Il les appelait drôlement : Du Pinde et des cafés renaissantes lumières… Ses épigrammes contre La Harpe sont célèbres.

1418. (1925) Proses datées

Pas une lumière aux fenêtres, pas une voiture sur la chaussée, pas un piéton sur le trottoir. […] Son œuvre énorme est en toutes les mains sa figure en pleine lumière. […] D’ailleurs, la lumière de la vraie gloire ne rend-elle pas éternel ce qu’elle a touché de son rayon ? […] L’abandon, la tristesse, le délabrement, sous cette lumière crue et brutale, sont extrêmes. […] Ce que je veux, c’est revivre la douce vie vénitienne de jadis, ses loisirs, ses curiosités, son plaisir, celui d’être dans un des plus beaux lieux du monde et d’y goûter les délices de la lumière, de la couleur et du silence.

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