Nicolardot, pas plus que nous, n’est sûr du bruit que son livre devrait soulever. […] vous pouvez nous en croire, le livre de M. […] Le livre de M. […] Qu’importe le mérite plus ou moins visible d’une forme littéraire dans un livre qui est une munition de guerre ou une arme plus qu’un livre, et qui ressemble à la giberne d’un chasseur de Vincennes pour tuer toutes les révoltes de l’esprit voltairien… à huit cents pas ! Oui, encore une fois, voilà la véritable importance du livre de M.
Indépendamment du sérieux d’un livre qui n’est pas au niveau de tous les esprits, il y a peut-être une autre raison encore du peu de bruit que le livre du comte de Gobineau a fait. […] Il croyait qu’un livre trouve toujours sa place, dans un temps donné, sans qu’on prenne tant de peine pour la lui faire, et que — sans être un Moïse et la Critique une fille de Pharaon pour le ramasser — le livre, exposé sur le fleuve de la publicité, aborde toujours là où il devait aborder. […] La Lucrèce Borgia des Scènes historiques, comme dans le livre du Père Olivier, y est complètement justifiée. […] Mettons cela de plus au bilan de ce livre, dont j’ai dit la supériorité. […] Dans son livre de La Renaissance, le comte de Gobineau a fondu, pour faire un livre impersonnel, toutes les facultés divergentes de la plus complète individualité.