On a, sur ce point, les détails les plus précis par les lettres d’Horace Walpole ; ce spirituel épistolaire, qui est comme la Sévigné de la littérature anglaise, écrivait à son amie miss Berry, qui voyageait alors en Italie : Jeudi 19 mai 1791. […] La comtesse, « qui savait assez bien l’anglais et l’allemand, qui possédait parfaitement l’italien et le français et connaissait à fond ces diverses littératures, qui n’ignorait pas non plus tout ce qu’il y avait d’essentiel dans les littératures anciennes, ayant lu les meilleures traductions de l’antiquité qu’on trouve dans ces quatre langues modernes, pouvait causer de tout avec lui », et elle lui était une ressource continuelle d’esprit comme de cœur. […] Professeur de littérature française à Montpellier et citoyen adoptif de la cité savante, M. […] Je ne suis pas de ceux qui veulent à tout prix des mensonges, ni qu’on leur crée des existences fabuleuses et plus belles qu’elles ne l’ont été de leur temps ; mais quand je rencontre quelque part, dans un passé encore voisin de nous et si aisé à vérifier, de ces vies paisibles, ornées, décorées de grâce et de courtoisie, et jalouses d’en répandre le reflet autour d’elles ; quand, au milieu de cet envahissement comme forcené d’ambition, d’activité et d’industrie qui nous pousse et nous déborde en tout genre, je découvre, en me retournant, une île enviable et fortunée, une oasis d’art, de littérature, d’affection et de poésie, je demande qu’on n’en diminue pas le tableau à mes yeux sans de bonnes et fortes raisons, et que ceux qui sont dignes d’apprécier ce cercle heureux et de le peindre nous le rendent, ainsi que la noble figure qui y préside, avec tout le charme qui s’y attachait réellement, et dans un miroir non terni, dans une glace pure, unie et fidèle.
Néanmoins, étant données les grandes ressemblances des contes de ces deux dernières colonies7 avec ceux des trois autres pays composant le Gouvernement Général, on peut dire qu’il existe une littérature ouest-africaine, homogène dans ses grandes lignes et provenant d’une mentalité générale commune. […] Peuhl (ou Torodo)………………… 54 Gourmantié………………………. 42 Ouolof………………………….. 26 Haoussa…………………………. 24 Malinké…………………………. 23 Hâbé……………………………. 17 Môssi…………………………… 8 Soussou…………………………. 3 Kouranko………………………… 2 Sénofo………………………….. 2 Kissi…………………………… 1 Khassonké……………………….. 1 Dyerma………………………….. 1 Gourounsi……………………….. 1 Voici la répartition détaillée de ces contes, classés par races, pour permettre à ceux qui désireront étudier plus spécialement la littérature merveilleuse de telle ou telle race, de se retrouver plus aisément dans ce recueil : Classification des contes par répartition entre les diverses races I. […] [Bibliographie] Dans cette étude de la littérature merveilleuse indigène je tiendrai compte, non seulement des récits recueillis par moi personnellement, mais encore de ceux publiés par différents folkloristes. […] Le caractère fixé pour chaque animal dans la littérature « fablesque » est purement conventionnel. […] Or il ne semble pas qu’on en puisse dire autant de la geste burlesque de l’hyène et du lièvre dans la littérature indigène, encore qu’elle célèbre, elle aussi, le triomphe de l’esprit madré sur la force brutale.