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696. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XXVII. Silvio Pellico »

De Pétrarque à Métastase, de Métastase à Manzoni, et de Manzoni à Silvio Pellico, il n’y a, dans la littérature italienne, que des clairs de lune de clairs de lune, se veloutant et s’effaçant de plus en plus dans des cieux plus pâles. […] … le Racine de la poésie italienne, comme l’a osé dire de Silvio cette menteuse de littérature, pour faire sa cour à la politique, le Racine de la poésie italienne ne sera plus peut-être qu’un imbécile, quelque chose de niais et de plat, — un Pradon ! […] Il ne s’agit pas même de littérature.

697. (1906) Les œuvres et les hommes. Poésie et poètes. XXIII « Émile Augier, Louis Bouilhet, Reboul »

Ce n’est pas cependant littérairement un Masséna ni rien qui y ressemble, un de ces esprits obligés à se battre en lion pour conquérir dans la littérature une place d’où l’on ne descend plus. […] Nous avons signalé plus d’une fois cette tendance qui est partout maintenant, dans les arts, la philosophie, la littérature, et que nous avons nommée le bourgeoisisme. […] Son accent est donc plus animé et plus chaud, mais, après tout, c’est le clair de lune d’un homme qui a été lui-même un clair de lune, et nous demandons ce que, de clair de lune en clair de lune, doit devenir, dans un temps donné, la vie de la littérature… On a beaucoup parlé de l’originalité de Musset, et ce n’est pas là son plus grand mérite.

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