Je n’ai pas renoncé à espérer qu’un défenseur littéraire se lèverait enfin pour moi, non pour louer mon talent que j’abandonne à la plus sévère critique, mais pour écarter de mon livre les sottes et sales interprétations que l’on y donne. […] Je voulais vous en parler longuement et, dans l’intention de profiter de vos conseils, vous adresser quelques questions littéraires et philosophiques ; mais je n’en ai pas pu trouver le temps, et je ne l’ai pas encore. […] On a souvent dit que les hommes de notre génération étaient, dans leurs rapports littéraires, d’une camaraderie effrénée, qu’ils étaient avides et insatiables d’éloges, et qu’ils ne se les plaignaient pas entre eux. […] Il est peu de pages plus honorables au point de vue de la conscience littéraire, de la part surtout d’un écrivain aussi accepté déjà, aussi acclamé du jeune public et en pleine possession de la vogue : « (14 novembre 1833.) […] George. » Tout ceci est antérieur au voyage d’Italie ; les confidences purement littéraires s’arrêtent là.
Bazin comme historien, comme critique littéraire et observateur moraliste. […] Je résumerai le défaut littéraire de la manière historique de M. […] Le volume qui contient ses notices biographiques et littéraires renferme peut-être ce qu’il a écrit de plus vraiment distingué et de plus parfait. […] Cependant, après avoir lu ce morceau d’une exactitude inexorable, et l’avoir goûté en ce qu’il a de sobriété piquante, je n’ai pu m’empêcher d’écrire en marge cette impression plutôt morale que littéraire : « C’est très bien, mais pourquoi cette âcreté mal dissimulée pour des choses si simples ? […] Sa conversation littéraire, surtout vers la fin, disent ceux qui en ont joui, était pleine d’intérêt, d’instruction positive, et même de charme quand il se sentait goûté.