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695. (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « M. Charles Didier » pp. 215-226

Charles Didier était un débutant littéraire, on pourrait croire, de sa part, à une petite spéculation d’auteur, exploitant, au profit de son livre, ce nom d’Italie si populaire à cette heure et qui pare aujourd’hui le titre du sien. […] C’est du détritus littéraire tel qu’il en tombe depuis trente ans de cette littérature qui s’écaille comme un vieux tableau, et dont il ne restera pas dans vingt ans un atome que le vent ait la peine d’enlever. […] Tout cela est la défroque pittoresque et littéraire de l’Italie, haillons en poudre qu’une main distinguée ne touche plus et dédaignerait de remuer, mais sous lesquels l’œil fin aperçoit des réalités sociales et individuelles de l’intérêt le plus attachant et le plus vif, — comme celles-là, par exemple, que, dans sa Chartreuse, Beyle a su peindre avec génie, mais qu’il n’a pas épuisées.

696. (1890) Dramaturges et romanciers

Ce sont des phénomènes littéraires qui, si l’on y regardait bien, correspondent à des phénomènes sociaux. […] Ce sont les périodes littéraires brillantes qui sont l’exception, et les périodes littéraires effacées qui sont la loi générale et ordinaire. […] a étudié très sérieusement le genre littéraire qu’il a adopté. […] On sait quelle est la force des haines politiques et la vivacité des antipathies littéraires. […] Son intelligence, habile aux adresses ingénieuses, répugne à tout tour de force d’acrobatisme littéraire.

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