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497. (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre III. Les grands artistes classiques — Chapitre I. Les mondains : La Rochefoucauld, Retz, Madame de Sévigné »

C’est vraiment encore aujourd’hui un précieux recueil, pour qui ne se contente pas de le lire une fois. […] La délicatesse de la culture mondaine affine l’esprit et le style des auteurs, et de là vient, avec la richesse du genre, l’agrément des œuvres : il en est peu que la forme au moins ne fasse lire ; et beaucoup sont vraiment et solidement exquises. […] Il s’appliqua à payer ses dettes énormes ; il jouit de la conversation des honnêtes gens ; il écouta Boileau, Molière, qui parfois vinrent lui lire leurs œuvres nouvelles. […] Il faut lire avec quelle sûreté il joue de Gaston d’Orléans ; il en connaît le ressort, la peur ; mais il sait exactement les degrés et les moments, quelle pression, en quelles circonstances, produira la passivité, l’activité ou sentimentale ou oratoire ou physique, enfin le courage même. […] Lisez la sublime demi-page sur la mort de Louvois : ce pathétique n’est pas un épanchement irrésistible de tendresse ou de sympathie sur les choses ; il naît du saisissement de lire à travers certaines formes de la réalité vivante les vérités métaphysiques devant lesquelles sa raison frissonne.

498. (1886) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Deuxième série « Francisque Sarcey »

Je suis bien aise de lui dire que je connais des âmes pieuses qui, depuis qu’elles ont lu ce chapitre, ne désespèrent plus de son salut éternel. […] Si vous saviez comme il aime Veuillot et comme il s’ébaudit à lire sa correspondance ! […] Avez-vous lu le Dictionnaire philosophique et les Facéties de Voltaire ? […] Lisez les Grecs : si vous croyez que l’atticisme est toujours de la dernière finesse ! […] Conclusion : mieux vaut lire une pièce que de la voir jouer, et mieux vaut lire des vers, un roman, un livre d’histoire, qu’une pièce de théâtre.

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