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416. (1905) Études et portraits. Sociologie et littérature. Tome 3.

Qui déterminera cette ligne de possibilités ? […] Mais, que disent-ils donc, ces faits, pour qui essaye de donner à quelques lignes essentielles la direction actuelle des grands peuples ?‌ […] Un chaos de lignes et de couleurs, où il est seul à distinguer des formes, est le monstrueux résultat de ce passionné et funeste travail. […] Chacun de ces soixante fragments — il en est de quatre lignes — semble un lambeau de fibres sanglantes que l’amant s’est arrachées du cœur dans un sursaut de souffrance. […] Il vint un moment où la direction du journal, contrainte à l’économie, lui fit savoir qu’il serait payé à la ligne et que ses articles ne pourraient pas dépasser cent cinquante lignes.

417. (1870) De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés « De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés — Chapitre XI : Distribution géographique »

De sorte que nous avons ici trois faunes marines s’étendant toutes les trois fort loin vers le nord et vers le sud, selon des lignes parallèles aux côtes américaines, peu éloignées l’une de l’autre et sous des climats correspondants ; mais séparées qu’elles sont par des barrières infranchissables, c’est-à-dire par des terres continues ou par des mers profondes et ouvertes, elles sont complétement distinctes. […] Les chaînes de montagnes du nord-ouest de l’Himalaya et la longue ligne des Cordillères semblent avoir été deux grandes routes de migration. […] Comme le flux dépose en lignes horizontales les débris qu’il apporte sur les grèves, tout en s’élevant toujours de plus en plus haut sur les côtes où la marée a sa plus grande force ; de même les flots de l’existence ont laissé leurs débris vivants sur les sommets de nos montagnes, suivant une ligne qui s’élève doucement depuis les basses terres arctiques jusque sous l’équateur où elle atteint sa plus grande hauteur. […] Il se pourrait que, par l’effet même de cet affaissement, des bouches volcaniques se soient ouvertes subséquemment, de manière à former d’abord des volcans sous-marins le long des crêtes principales, ou lignes de brisement des couches terrestres. […] Un mouvement de torsion oblique et en spirale des lignes isothermiques du globe terrestre, et de son renflement équatorial, en favorisant l’émersion et l’immersion alternative des terres intertropicales, est le seul qui puisse rendre compte de tous les faits si complexes de la distribution géographique des espèces vivantes, et expliquer, soit leurs migrations en latitude d’un pôle à l’autre, soit leurs migrations en longitude d’un méridien jusqu’au méridien opposé.

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