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1076. (1853) Histoire de la littérature française sous la Restauration. Tome I

Dans cette époque, l’Angleterre, avec ses libres penseurs, fournit à nos écrivains la matière première des idées ; mais ils les façonnent, les aiguisent et leur donnent ce caractère pénétrant qui les fait entrer dans les intelligences. […] Le libre examen appliqué sans mesure à la philosophie et à la politique a produit et produira, malgré les ruines qu’il a entassées, des conséquences analogues. […] Il n’y a qu’un gouvernement incontestable par son principe et de plus tempéré, qui puisse supporter le voisinage des intelligences libres et des caractères indépendants. […] Parmi les hommes convaincus, il serait difficile d’en trouver un plus libre de préjugés que moi. […] La presse devenait libre ; la tribune cessait d’être muette ; la poésie retrouvait ses ailes, l’histoire sa franchise, la philosophie son indépendance, la religion la liberté de la polémique.

1077. (1857) Réalisme, numéros 3-6 pp. 33-88

Sous ces dehors libres on sent bien je ne sais quelle contrainte, quelle gêne qui se manifeste par des affaissements subits, des grimaces, des faux pas, des balbutiements. […] La prose est à nous, sa marche est libre ; il n’appartient qu’à nous de lui imprimer un caractère plus vivant. […] On ne se passionne pas pour les écrivains comme pour les capitaines ; la libre pensée existe dans le monde des lettres, et, de la critique, il reste toujours quelque chose. […] Ce n’est qu’à l’ensemble de ses manifestations qu’elle imprime un caractère grandiose et libre. […] Rien n’est libre dans la nature, mais rien non plus n’y est arbitraire.

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