Il a une envie forcenée de plus de bruit, de lumière, de liberté. […] Sa suppression avait paru un magnifique effort de l’esprit de liberté. […] En ces temps lointains, la liberté d’écrire n’avait pas fait ses preuves et nous ignorions encore ce qu’elle contenait de tyrannies nouvelles et de désordres. […] Ce seraient les salons, la politique, toute l’intrigue mondaine et littéraire ; ce seraient les mœurs et les coutumes engendrées précisément par la liberté. Ô liberté, tu es passionnante à conquérir comme une maîtresse, après quoi tu as les mêmes inconvénients !
Mais, pour ne point autoriser la négligence, Pascal a grand soin de limiter la liberté qu’il accorde : la répétition est légitime, à condition d’être nécessaire ; il faut que le mot s’impose à l’écrivain, et reste là pour ainsi dire malgré lui. […] La liberté du mot propre n’a pas été une facilité offerte à la médiocrité : la tâche de l’écrivain n’en a pas été simplifiée, et l’art n’a pas été par-là mis à la portée de tous.