C’est ce que signifie au pied de la lettre l’épigramme de Martial, où cet auteur a parlé poëtiquement, et que les poëtes qui ne réussissent pas citent si volontiers. […] Ronsard, l’astre le plus brillant de cette pleyade, avoit beaucoup de lettres, mais il avoit peu de génie. […] Le commerce avec les anciens, que le renouvellement des lettres et l’invention de l’imprimerie trouvée vers le milieu du siecle précedent, mettoient entre les mains de cinq cens personnes pour une qui les lisoit soixante ans auparavant, dégoûtoit de l’art confus de nos vieux romanciers. […] Après ce que je viens d’exposer on voit bien qu’il faut laisser juger au temps et à l’expérience quel rang doivent tenir les poetes nos contemporains parmi les écrivains qui composent ce recueil de livres que font les hommes de lettres de toutes les nations, et qu’on pourroit appeller la biblioteque du genre humain.
. — lettre de m. dupanloup a m. de broglie. — m. de montalembert compromet sa cause par sa violence. […] — Une lettre imprimée a été adressée à M. de Broglie par l’abbé Dupanloup, vicaire général de Paris et supérieur du petit séminaire : il y relève quelques expressions sévères du savant rapporteur sur les études des petits séminaires et leur peu de portée littéraire et classique. Cette lettre d’ailleurs est d’une grande modération de ton, tout à fait digne de celui à qui elle est adressée ; elle est, avec la brochure de M. de Ravignan, ce que le clergé a produit de plus recommandable et de plus honorable dans cette controverse.