Une objection, elle est fausse, le lecteur achetant plus cher, les maîtres y perdront, en popularité (non : sur le gain marchand qui ne fut strict jusqu’ici, doit, autant, peser le léger impôt). […] » Il résulte que le commerçant hérite, ou touche, en plus de son mérite personnel, sur la valeur intrinsèque et publique de l’écrit : car c’est, autant que la sublimité, l’admiration accumulée par les lecteurs qui gonfle un grand nom. […] Tout à coup se clôt par la liberté, en dedans, de l’alexandrin, césure à volonté y compris l’hémistiche, la visée, où resta le Parnasse, si décrié : il instaura le vers énoncé seul sans participation d’un souffle préalable chez le lecteur ou mû par la vertu de la place et de la dimension des mots.
Certes, quant au résultat, il se montre comme elle objectif, — encore qu’il réclame du lecteur la complicité d’une pensée ; la différence jaillit quant à la cause d’où ces deux modes naquirent. […] (Ici, que chaque lecteur veuille bien se faire à lui-même la description d’un orage mêlé de tempête ; pour moi, je m’en dispenserai.) — Cependant mon jeune héros n’a jamais vu d’orage, encore moins de tempête, et il croit qu’une guerre terrifiante s’est ruée au cœur des solitudes. […] Il répugne, on le dirait, aux abandons sans réticences, à la confidence complète et ouverte de soi que le fait d’écrire des vers promet implicitement au lecteur.