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238. (1912) L’art de lire « Chapitre III. Les livres de sentiment »

S’est-on assez moqué des vers latins qu’on nous faisait faire encore dans notre enfance ! Ils avaient été inventés pour qu’on eût du plaisir à lire Virgile, pour qu’on ne le lût pas comme de l’Aulu-Gelle et par des gens qui savaient qu’ils goûtaient Mozart parce qu’ils avaient joué du violon, et Virgile parce qu’ils avaient fait des vers latins. […] Ce lecteur est généralement un professeur de littérature latine dans une faculté, mais ce n’est pas de lui que je veux parler ; je ne parle pas ici des lecteurs professionnels. […] Savoir lire en latin et lire Virgile sans intervention de professeur, c’est la condition la meilleure pour se plaire à Virgile, et c’est la condition où se trouvent généralement nos écoliers d’aujourd’hui.

239. (1899) Esthétique de la langue française « Esthétique de la langue française — Chapitre IV »

En dehors du système officiel, mètre a été d’une terrible fécondité ; allié tantôt à un mot grec, tantôt à un mot latin, car tout est bon aux barbares qui méprisent la langue française, il donna une quantité de termes inutiles et déconcertants tels que chronomètre, microchronomètre, célérimètre (que l’instinct a tout de même éliminé pour prendre compteur), anthropométrie. […] S’il faut le rattacher au latin verrem.

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