/ 1472
1469. (1880) Une maladie morale : le mal du siècle pp. 7-419

Dans son ouvrage, publié en 1800, sur La littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales, elle proclame qu’il y a deux littératures tout à fait distinctes : « celle qui vient du Midi, et celle qui descend du Nord, celle dont Homère est la première source, celle dont Ossian est l’origine. » Elle range dans l’une les Grecs, les Latins, les Italiens, les Espagnols et les Français du siècle de Louis XIV ; dans l’autre les ouvrages Anglais, les ouvrages Allemands, quelques écrits des Danois et des Suédois et un certain nombre d’ouvrages modernes.

1470. (1905) Pour qu’on lise Platon pp. 1-398

[Introduction] Car on ne le lit plus du tout et il est de ceux que l’on ne connaît que par ce que les professeurs de philosophie en disent dans leurs cours ou en écrivent dans leurs manuels. Il n’est plus que scolaire. La scolarité est d’abord le triomphe, puis le tombeau des auteurs. Elle les consacre d’abord comme étant de ceux qui doivent entrer dans l’entretien et comme dans l’aliment de l’humanité, et c’est la plus illustre et la plus chère récompense qui puisse stimuler l’ambition d’un homme et la satisfaire. — Un temps vient ensuite où la scolarité enterre un auteur. Comme il n’est plus qu’à moitié dans les préoccupations intellectuelles du public, chacun n’y prend garde qu’au cours de ses études, et, quittés les bancs, on ne le lit plus parce qu’on croit l’avoir lu et qu’on se tient quitte envers lui.

/ 1472