Son style d’abord n’avait pas tout le fil, j’en conviens ; c’est sur le marbre de la tribune qu’il l’a aiguisé, et maintenant sa langue écrite diffère peu, pour le tranchant et pour l’incisif, de sa langue parlée. […] Guizot n’a jamais été un écrivain, ou, si l’on aime mieux, il n’a jamais été que le premier des écrivains qui ne savent pas la langue.
Quelle langue concise et lyrique en même temps ! « Il n’y a pas, me dit un connaisseur, dans cette brave langue d’un esprit fier un mot qui ne soit vivant, brillant, brûlant de poésie. » Et encore, dans le chant troisième de Don Juan, il faudrait détacher cette suite de ravissants couplets, l’hymne en l’honneur des Iles de la Grèce, encadré dans d’autres stances d’une amère et méprisante ironie. […] « Dans quelque condition qu’ils soient, tout le loisir dont ils disposent est employé à dévorer des livres et des journaux, à apprendre les langues. » Un domestique trouve moyen de ménager et d’excepter, en s’engageant, une parcelle de son temps, pour pouvoir faire son droit et prendre ses grades à l’Université.