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523. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Troisième partie. Beaux-arts et littérature. — Livre second. Philosophie. — Chapitre V. Moralistes. — La Bruyère. »

On reconnaît ceux du bel âge de la France à la fermeté de leur style, au peu de recherche de leurs expressions, à la simplicité de leurs tours, et pourtant à une certaine construction de phrase grecque et latine qui, sans nuire au génie de la langue française, annonce les modèles dont ces hommes s’étaient nourris. […] Aucun homme n’a su donner plus de variété à son style, plus de formes diverses à sa langue, plus de mouvement à sa pensée.

524. (1911) Nos directions

— mais il faut dire et redire que la seule matière indispensable à un poète, c’est la langue. […] La seconde une pleine possession de la langue, et le courageux désir de joindre la logique à l’harmonie. […] Le français, langue morte, et sans avoir vécu, mort-née ! […] C’est affirmer du même coup que ces unités rythmiques et logiques, nées de l’expressivité même de la langue, nous ne les avons pas inventées, mais reçues de tous les poètes dignes de ce nom qui ont chanté dans la langue de France. […] La langue lyrique française exige l’accentuation fréquente et volontaire de certains mots.

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