Ensuite, à vouloir saisir et surprendre sa pensée personnelle dans le langage de tel de ses personnages qu’il semble bien être et qui vraiment est donné évidemment comme le truchement de l’auteur lui-même, on peut se tromper encore, ce personnage, le Cléante de Tartuffe par exemple, pouvant bien n’être qu’une précaution prise par l’auteur, et, non un drapeau, mais un paratonnerre. […] Dire que les congrégations sont l’armée de la contre-Révolution et que l’existence des congrégations est incompatible avec le développement pacifique et régulier de la Révolution, c’est placer la question en dehors de toute considération juridique et de toute considération de justice ; c’est dire : « frappez tous ceux qui vous paraîtront contre-révolutionnaires » ; en langage pratique, c’est dire : « frappez tous vos adversaires électoraux » ; et des paroles de M.
Dix paroles échangées suffisent à des esprits doués de ce sens mystérieux de l’art pour se comprendre comme s’ils se servaient d’un langage ignoré des autres. » On ne peut aimer Loti que si l’on possède ce don mystérieux dont parle avec tant de justesse l’auteur de Notre-cœur et de la Vie errante. […] Se substituant malgré lui à ses personnages, il leur prêtera un langage de fatalité et de révolte où se mêleront des pensées de mort et de destruction.