/ 1690
401. (1923) Nouvelles études et autres figures

Le travail ne prospère que sous le règne de la Justice. L’esprit de justice distingue l’homme de l’animal ; et la justice fait fleurir les cités. […] Hommes, je vous le dis, la Justice est irritée. […] Et les deux prophètes poussent à peu près le même cri vers la justice. […] Il avait eu cinq enfants : la justice anglaise et la mort les lui avaient tous enlevés.

402. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre V. Les contemporains. — Chapitre III. La critique et l’histoire. Macaulay. »

Mais ces opinions anglaises sont tempérées dans Macaulay par l’amour ardent de la justice. […] Cet amour de la justice devient une passion quand il s’agit de la liberté politique ; c’est là le point sensible, et quand on la touche, on touche l’écrivain au cœur. […] Macaulay arrive à l’histoire de la révolution qu’il tire justice et vengeance de ceux qui ont violé les droits du public, qui ont haï ou trahi la cause nationale, qui ont attenté à la liberté. […] Ces généreuses paroles partent du cœur ; la source est pleine, elle a beau couler, elle ne tarit pas ; dès que l’écrivain parle de la cause qu’il aime, dès qu’il voit se lever devant lui la Liberté, l’Humanité et la Justice, la Poésie naît d’elle-même dans son âme, et vient poser sa couronne sur le front de ses nobles sœurs. […] C’était la grande salle de Guillaume le Roux, la salle qui avait retenti d’acclamations à l’inauguration de trente rois, la salle qui avait vu la juste condamnation de Bacon, et le juste acquittement de Somers, la salle où l’éloquence de Strafford avait pour un moment confondu et touché un parti victorieux enflammé d’un juste ressentiment, la salle où Charles avait fait face à la haute cour de justice avec ce tranquille courage qui a racheté à demi sa réputation.

/ 1690