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609. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — V. — article » pp. 430-432

Il est facile de juger par la maniere dont il a écrit sur les matieres scientifiques, qu'il eût pu se faire, s'il l'eût voulu, un nom distingué dans les Belles-Lettres ; mais cet Auteur n'en est que plus louable d'avoir préféré l'utilité générale à de vains agrémens qui sont souvent pour le Public un sujet de raillerie ou de mépris.

610. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Gibbon. — II. (Fin.) » pp. 452-472

Guizot déclare en être demeuré à apprécier, dans ce vaste et habile ouvrage, « l’immensité des recherches, la variété des connaissances, l’étendue des lumières, et surtout cette justesse vraiment philosophique d’un esprit qui juge le passé comme il jugerait le présent », et qui, à travers la forme extraordinaire et imprévue des mœurs, des coutumes et des événements, a l’art de retrouver dans tous les temps les mêmes hommes. […] Il en jugea sans illusion dès le premier jour, et il n’avait pas à revenir de bien loin pour cela : il était conservateur par essence, et n’avait jamais eu de goût pour les tribuns ni pour les novateurs83. […] Une telle déclaration aurait un merveilleux effet en Europe, et, si j’en étais jugé digne, je serais fier pour mon compte de la souscrire.

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