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526. (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « Marie-Antoinette (suite et fin.) »

Elle avait vu cette Noblesse à l’œuvre dans la première assemblée des Notables, et ses lettres nous ont appris comment elle l’avait jugée ; on se flattait d’abord d’avoir meilleur marché du Tiers-Ordre. […] Le 14 Juillet et les journées qui suivirent brisèrent la résistance de la Cour ; mais ce ne fut pas encore du premier coup : les imprudences qui devaient amener le mouvement d’octobre se renouvelèrent ; l’illusion de la reine dura jusqu’à la dernière heure, et vers la fin de septembre 1789, comme un de ses fidèles et dévoués serviteurs, le comte de La Marck, fort lié avec Mirabeau, faisait dire par une voie confidentielle qu’on n’eût pas à se défier de cette liaison, et qu’il avait pour objet de modérer le plus possible le grand tribun et de le préparer à être utile au roi quand on jugerait le moment venu, la reine répondit, après quelque politesse pour M. de La Marck : « Nous ne serons jamais assez malheureux, je pense, pour en être réduits à la pénible extrémité de recourir à Mirabeau. » II. […] Vous jugez dans quelle intention ce bruit avait été répandu.

527. (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « Catinat. »

S’il fallait que le major ou major général, pour avoir action, fût tellement en rapport d’esprit et de bonne intelligence avec son chef, comme M. de La Feuillade était colonel du régiment des gardes, il s’ensuit de son refus qu’il jugeait que Catinat, devenu son major, ne serait point du tout à l’unisson avec lui ; et pour peu qu’on y songe et qu’on se rappelle le caractère connu de M. de La Feuillade, rien ne paraît alors plus naturel que ce refus de prendre Catinat pour son canal habituel et son porte-voix. […] « Vous jugez bien, lui écrivait Louvois, que pour que le projet de Sa Majesté réussisse, il faut que les déserteurs de Mons soient effectivement payés des quinze livres qu’on leur promettra, qu’ils aient la liberté de se retirer chez eux, s’ils ne voulaient pas prendre parti. […] Et d’abord, il jugea à propos de l’envoyer à Pignerol, à la frontière du Piémont, sur la fin de cette année 1678, pour une mission très-secrète, mystérieuse même, et des plus importantes.

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