» Jugement superficiel ? […] Voués à cette science de nos anciens dialectes, si jeune et déjà si puissamment féconde, ils s’enferment dans le monde de l’infiniment petit, ils pèsent les syllabes, ils regrattent les mots douteux au jugement.
Tristes jugements que ceux qui sont dictés par le découragement, l’impuissance ou l’envie. […] Je proteste au nom de Daudet contre ces jugements anticipés, rappelant qu’il y a trois ans j’ai enregistré, ici même, la déclaration du romancier dans un article intitulé : Sapho à l’Académie ; j’en veux citer ce passage : « Jamais je ne dirai de mal de l’Académie, c’est une force indiscutable ; elle contient des hommes éminents, mais je n’en veux pas être ; je la souhaite à Manuel, à Bornier, à d’autres aussi ; je les recommanderais si ma voix ne devait pas leur être nuisible à partir d’aujourd’hui, mais je ne suis pas fait pour cette vie-là.