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425. (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « XVIII. J.-M. Audin. Œuvres complètes : Vies de Luther, de Calvin, de Léon X, d’Henri VIII, etc. » pp. 369-425

Les journaux, les recueils périodiques, pullulèrent… Audin, du fond de cette arrière-boutique qui était un cabinet d’étude où veillait cette lampe de l’écrivain d’Athènes dont on sentait un peu l’huile dans ce qu’il écrivait, mais qui était parfumée, rédigeait et envoyait aux journaux royalistes du temps, et en particulier au Journal de Lyon, fondé par Ballanche, un grand nombre d’articles que les biographes, qui aiment à écouter tomber les feuilles que le vent emporte, disent avoir été remarqués. […] Que sont quelques articles de journaux ? […] Alors Audin, le Mabillon laïc de notre époque, aussi peu lu que l’énorme Bénédictin, aura les honneurs rétrospectifs des journaux et des revues, ces chacals intellectuels qui aiment à déterrer les morts célèbres, qu’ils n’auraient pas touchés vivants ! […] En France, pour que l’attention publique, si distraite, se porte sur un nom ou un homme, il faut que ce nom soit longtemps sonné par les journaux, ces trompettes du rabâchage.

426. (1864) Nouveaux lundis. Tome II « Une monarchie en décadence, déboires de la cour d’Espagne sous le règne de Charles II, Par le marquis de Villars »

Le Journal du Voyage d’Espagne, de Mme d’Aulnoy, une femme de beaucoup d’esprit, qui était allée à Madrid dans le même temps, et qui raconte à sa manière les mêmes choses, mériterait aussi (en tout ou en partie) une réimpression ; ce n’est pas moins piquant dans son genre que les Lettres du président de Brosses sur l’Italie. […] Paul de Saint-Victor, l’occasion de peindre, dans une suite d’articles insérés dans le journal la Presse (20 et 24 mai, 1, 4 et 31 juillet, 2, 28 et 30 août 1802), l’Espagne et sa Cour au xviie  siècle. Ce n’est pas l’histoire politique de l’Espagne, c’est sa chronique intime, le journal de sa décadence, qu’il a voulu raconter ; et, en portant la splendeur habituelle de son expression sur ces rapetissements et ces misères, l’écrivain de talent les a éclairés et fixés dans la mémoire en traits ineffaçables.

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