I Quand ce livre de Proudhon parut1, des journaux, qui cherchent partout des publicités de ricochet, donnèrent des fragments de ce livre dont ils firent l’affaire en faisant la leur, mais ce fut tout. […] ce gros livre, ce livre énorme, n’est rien de plus qu’un article de journal, allongé chaque jour. […] C’est là un livre éphémère comme un journal, dont il a les passions violentes et rapides. Est-ce même plus que le journal d’un homme qui ne peut plus faire de journal ? […] l’auteur des Diaboliques… Des journaux, des critiques ont déjà protesté contre Proudhon, Nous en sommes arrivés à ce point de superficialité jusque dans notre hypocrisie, que tout n’est plus que dans l’expression, et que le talent le mieux intentionné est trouvé coupable, quand il flambe !
, et les journaux les répètent avec tous les prosternements obligés, en tête et en queue. […] c’est un usage de tous les temps dans les journaux que, quand on y introduit des citations de quelque auteur, ces citations sont imprimées en petit texte, ou du moins en caractères plus fins que l’article du critique qui veut bien les faire. […] Mais nous pensions que, dans la forme au moins, ce poète exagéré, mais grand, ce Gongora, mais ce Gongora de génie, resterait jusqu’à sa dernière heure le maître Victor Hugo d’autrefois, et ne réaliserait jamais cette combinaison stupéfiante que voici : un dissertateur de la Revue des Deux-Mondes et un descripteur du Petit Journal. […] En effet, de composition quelconque, il n’y en a pas plus dans les trois volumes qui le suivent que dans le premier… Le premier — vous l’avez vu — était un récit de journal, de faits-Paris quelconques, racontés avec la platitude ordinaire aux faits-Paris, et coupé odieusement, et sans cesse, par des dissertations de revue. […] » comme, à une autre époque, elle criait, dans ses journaux et dans les rues : « La grande trahison du comte de Mirabeau !