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810. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « Quelques documents inédits sur André Chénier »

En lisant une épigramme de Platon sur Pan qui joue de la flûte, il en remarque le dernier vers où il est question des Nymphes hydriades ; je ne connaissais pas encore ces nymphes, se dit-il ; et on sent qu’il se propose de ne pas s’en tenir là avec elles. […] Il jouera sur deux flûtes : Deux flûtes sur sa bouche, aux antres, aux Naïades, Aux Faunes, aux Sylvains, aux belles Oréades, Répètent des amours. . . . . . . . . . . . . […] Depuis l’aimable enfant au bord des mers, qui joue de la double flûte aux dauphins accourus, nous avons touché tous les tons.

811. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « M. Jouffroy »

et que signifie le rôle que je joue ici-bas ?  […] Il commençait donc à parler ; il parlait du Beau, ou du Bien moral, ou de l’immortalité de l’âme ; ces jours-là, son teint plus affaibli, sa joue légèrement creusée, le bleu plus profond de son regard, ajoutaient dans les esprits aux réminiscences idéales du Phédon. […] Il y a l’aristocratie du penseur et du montagnard, froideur et hauteur, le premier mouvement susceptible et chatouilleux, la lèvre qui s’amincit et se pince, une rougeur rapide à une joue qui soudain pâlit.

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