/ 2687
473. (1887) Journal des Goncourt. Tome I (1851-1861) « Année 1858 » pp. 225-262

» répondit tranquillement mon jeune ami. […] Et notez que mon jeune ami avait tout allié dans son devis, les convenances à l’économie, les nécessités de la position sociale de son père avec le mépris des fausses dépenses, et le convoi de seconde classe avec la messe de première. […] La délicatesse d’esprit est une corruption, longue, longue à acquérir, et que ne possèdent jamais les peuples jeunes. […] * * * — Un original que j’ai connu, se trouve faire une visite au printemps, dans un château, à une toute jeune femme qui lui dit : « Vous aimez la campagne au printemps, Monsieur ? […] — C’est comme moi… mais en Jésus-Christ, non… c’est une trop jeune barbe ! 

474. (1891) Journal des Goncourt. Tome V (1872-1877) « Année 1877 » pp. 308-348

On lui dit que la plus jeune, la plus belle, avait une fièvre chaude. […] Il est accompagné d’une jeune femme, d’une nationalité interlope, avec un bout de nez rouge de clown anglais, dans une figure toute blême. […] Il n’y a plus sur les jeunes figures, cet éveil, cet air un peu fou, un peu casseur, mais qui se faisait pardonner par l’inoffensivité, et comme par le restant d’une joyeuse et remuante enfance. […] Je voyage avec deux hommes gras : un jeune, un vieux. […] Le vieux, le procréateur du jeune, la figure turgide, boursoufflée, un œil clos, laisse par instants entrevoir, dans un demi-éveil clignotant, la prunelle perfide de son bon œil.

/ 2687