Clara Vignot est une jeune ouvrière, venue à Paris de sa province, et séduite par un fils de famille nommé Charles Sternay. […] La fortune est venue doter son berceau, sous la figure d’un jeune phtisique romanesque qui l’a fait héritier d’un demi-million. […] Pour épuiser la critique, un épisode fâcheux est celui du jeune poitrinaire qu’on a vu traverser, à pas lents, le prologue, comme le malade de Millevoye. […] Tout à l’heure, le comte lui soufflait paternellement un baiser qu’il allait déposer sur la joue d’Hélène, et le jeune mari s’est presque fâché. […] Ajoutez à l’impression que produit cette scène si touchante l’attendrissement du père qui va se battre tout à l’heure, à deux pas de là, et qui ne sait trop s’il reverra son enfant ; puis le désespoir d’André apprenant que le comte se bat à sa place, et la rentrée fêtée du père converti dans sa jeune famille.
Dans la marche, à quelques lieues en avant de Wilna, nous rencontrâmes, dit M. de Fezensac, plusieurs régiments de la Jeune Garde ; je remarquai entre autres le régiment des flanqueurs, composé de très jeunes gens. […] M. de Fezensac, jeune, doué de toutes les qualités qui humanisent et civilisent la guerre, comprit ce rôle dans son plus noble sens et, l’on peut dire, dans sa beauté morale ; il ne s’attacha plus qu’à le bien remplir. […] Les maladies, la faim, la fatigue excessive, accablent nos jeunes soldats. […] Là aussi, pour consoler des scènes contristantes, on vit chez quelques-uns le courage et l’honneur briller d’un plus vif éclat au plus fort de la détresse ; on vit de ces jeunes officiers humains, généreux, compatissants autant que braves, et à la fois dignes de l’éloge qui a été accordé à l’un d’eux, à ce jeune Hippolyte de Seytres, dont une amitié éloquente a consacré le nom : « Modéré jusque dans la guerre, ton esprit ne perdit jamais sa douceur et son agrément !