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468. (1908) Promenades philosophiques. Deuxième série

Dans un monde plus évolué, on ne parlerait que pour l’utilité seule, et non plus pour le jeu. […] Il est nécessaire, au grand jeu de la vie, d’avoir confiance en soi-même. […] Les jeunes chiens dans leurs jeux sont presque aussi curieux que les enfants. […] Ils n’aiment pas non plus à gagner toujours, car alors ce n’est plus un jeu, et ils ont le sens du jeu. J’ai connu un jeune colley, nommé Diamant, qui me provoquait au jeu, inlassablement.

469. (1889) Impressions de théâtre. Troisième série

je sais : ces deux personnages sont, dit-on, parmi les plus brillants que Shakespeare ait inventés, et leurs jeux d’esprit sont célèbres. […] La passion du jeu a été effroyable chez nous pendant les deux derniers siècles ; tout le théâtre en est plein (voyez surtout Regnard et Dancourt). — Quand ils ne jouaient pas, les viveurs du temps de Molière faisaient pis. […] Ils étaient heureux, chantant comme les oiseaux, s’aimant comme eux, et gardant à travers cette vie factice du théâtre, cette parade et ce jeu perpétuels, le trésor secret d’une affection profonde et unique. […] Et que son jeu est sobre et expressif ! […] Sa voix de cristal, sa diction et tout son jeu ont des finesses exquises et qui ne sentent jamais l’effort.

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