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2226. (1925) La fin de l’art

La couverture porte : « Avec un portrait de l’auteur par Pablo Picasso. » On tourne et voici une épure géométrique fort belle où l’on distingue au bout d’un moment un œil en haut et l’autre plus bas, quelques cheveux jetés dans un coin vers le sommet, une oreille aussi, en somme rien de ce qu’on appelle vulgairement un portrait et cependant on sent que l’artiste sait dessiner, qu’il n’a nullement fait un gribouillis de hasard, qu’il obéit à une méthode. […] Cette fameuse phrase doit-elle être classée parmi les sottises échappées aux grands hommes, ou n’est-elle qu’une erreur de copiste, ou encore une chose incomplète jetée au hasard, je n’en sais rien, mais il est certain qu’elle n’a qu’une apparence de bon sens.

2227. (1902) Les poètes et leur poète. L’Ermitage pp. 81-146

— Hugo, c’est la terre orgueilleuse de la force du tigre et du rhinocéros ; c’est la terre enivrée qui jette au pied des montagnes les grappes violettes de raisins et les roses de pourpre et de feu ; c’est la terre qui montre triomphante au soleil ses bosquets d’orangers, ses champs d’épis, et le splendide désordre de ses forêts où s’entrecroisent des lianes, où des arbres puissants abritent la grâce du colibri et le prudent sommeil du serpent : Hugo c’est la beauté de la Terre, mais Lamartine chante comme un ange exilé : je donne ma voix à Lamartine. […] la croix de ton père est là qui te regarde, La croix du vieux soldat mort dans la vieille garde… (Regard jeté dans une mansarde).

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